Le football asiatique enquête sur un acte de violence après deux bagarres de masse

La Confédération asiatique de football a déclaré ce mercredi qu’elle enquête sur un «acte de violence». Cela est dû à deux bagarres de masse et quatre cartons rouges qui ont entaché la finale masculine des Jeux d’Asie du Sud-Est dans laquelle l’Indonésie a remporté la coupe.

L’Indonésie a battu la Thaïlande 5-2 dans le temps supplémentaire lors d’une finale ce mardi à Phnom Penh, la capitale cambodgienne, lors d’un match qui a vu des affrontements entre joueurs et entraîneurs des deux équipes. La Thaïlande, qui s’est depuis excusée et a lancé sa propre enquête, a terminé la finale de mauvaise humeur avec huit joueurs sur le terrain. L’un des expulsés est le gardien Soponwit Rakyart après avoir parcouru la moitié du terrain pour donner un coup de poing plongeant à un adversaire indonésien. «L’AFC est déçue des incidents désordonnés lors de la finale de football des SEA Games», a déclaré un porte-parole de l’organisme pour le football en Asie. «L’AFC souligne l’importance du fair-play, du respect mutuel et de l’esprit sportif, et adopte une approche de tolérance zéro envers tous ces actes de violence, qui menacent l’intégrité physique des joueurs et des officiels», a-t-il ajouté.

Le football masculin aux SEA Games biennaux se joue entre des équipes de moins de 23 ans. La finale a été présentée comme une chance pour l’Indonésie de redonner une certaine fierté à son football après la catastrophe mortelle d’un stade et la perte de l’organisation de la Coupe du monde des moins de 20 ans. Mais le match restera dans les mémoires pour les scènes qui ont commencé à la 97e minute lorsque la Thaïlande, qui a été menée 2-0, a marqué pour porter le score à 2-2 et forcer la prolongation. Les officiels thaïlandais ont célébré leur égalisation tardive en courant vers le banc indonésien, déclenchant la première mêlée. Lorsque l’Indonésie a repris la tête au début de la prolongation, ses officiels lui ont rendu la pareille, avec des résultats encore plus incendiaires. Sumardji, un membre du staff de l’équipe qui, comme beaucoup d’Indonésiens, ne porte qu’un seul nom, a déclaré à TVOne que leurs joueurs «ont renvoyé la provocation et je les ai poursuivis en criant «Ne faites pas !». Mais tout à coup j’ai été touché ici (sa bouche) et je suis tombé». Des coups de pied ont été décrochés ainsi que des coups de poing. Les deux équipes ont eu un joueur expulsé et des membres de leur équipe d’entraîneurs ont également été licenciés. Alors que la discipline de l’équipe thaïlandaise s’effondrait, deux autres de leurs joueurs ont été expulsés pendant la prolongation pour un deuxième carton jaune.

L’association thaïlandaise de football a déclaré qu’elle punira toute personne coupable d’avoir commis une erreur. «La FA de Thaïlande doit s’excuser pour l’affrontement sur la ligne de touche», a-t-elle déclaré dans un communiqué, ajoutant que le monde «met en place un comité pour enquêter sur les personnes impliquées dès que possible et prendra des mesures décisives». Le président de la FA indonésienne a pointé du doigt la Thaïlande. «Parfois, nous étions provoqués et puis nous tombions dedans», a déclaré Erick Thohir à Metro TV. «J’ai prévenu tout à l’heure que c’est une provocation, ils voulaient nous faire perdre. Nous avons été battus, piétinés et trompés», a-t-il ajouté.

Alfred AGBADJAME