Sénégal : Macky Sall annonce le report de l’élection présidentielle prévue le 25 février

Sénégal : Macky Sall annonce le report de l’élection présidentielle prévue le 25 février

février 3, 2024 0 Par Le pouce avec Afp

Une première depuis 1963. L’élection présidentielle au suffrage universel direct est reportée au Sénégal.

A quelle date la prochaine élection présidentielle aura-t-elle lieu au Sénégal ? Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, a annoncé samedi 3 février avoir abrogé son décret fixant la date de la présidentielle au 25 février prochain. Cette décision fait suite à la mise en place d’une commission parlementaire enquêtant sur deux juges du Conseil constitutionnel, dont l’intégrité dans le processus électoral est contestée.

Sa déclaration est intervenue quelques heures avant l’ouverture de la campagne électorale pour le scrutin. Vingt candidats devaient concourir. « J’engagerai un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive », a déclaré le chef d’Etat lors de son discours à la nation, sans donner de date.

C’est la première fois depuis 1963 qu’une élection présidentielle au suffrage universel direct est reportée au Sénégal. Le chef d’Etat avait fixé le scrutin présidentiel au 25 février dans un décret fin novembre. Un mois plus tard, il avait promis qu’il remettrait le pouvoir au président élu début avril. Un engagement répété plusieurs fois.

Des ténors de l’opposition exclus du scrutin
Macky Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, avait annoncé l’été dernier ne pas être candidat à un nouveau mandat. Il a désigné comme dauphin le Premier ministre Amadou Bâ, un responsable du parti présidentiel.

Le Conseil constitutionnel a exclu du scrutin des dizaines de prétendants. Parmi eux, deux ténors de l’opposition ont été évincés. Il s’agit du candidat antisystème Ousmane Sonko, en prison depuis juillet notamment pour appel à l’insurrection, et disqualifié par le Conseil à la suite d’une condamnation pour diffamation. L’autre figure de l’opposition écartée est Karim Wade, ministre et fils de l’ancien président Abdoulaye Wade (2000-2012).

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