Interdiction des cours terminés à 15h : Que feront les parents à la rentrée ?

Interdiction des cours terminés à 15h : Que feront les parents à la rentrée ?

juin 26, 2021 0 Par Le pouce

Depuis l’année dernière, les classes en journées continues ont été interdites dans les écoles maternelles et primaires privées au Bénin. Une décision du Ministère  des Enseignements Maternel et Primaire. Face à cette décision, les parents qui travaillent à plein temps se doivent de se réorganiser afin de se mettre au pas et accompagner leurs enfants à l’école aussi bien dans la matinée que dans l’après midi.

La rentrée qui démarre dans moins de deux semaines s’avère être un véritable casse-tête pour certains parents dont les enfants sont dans des privées qui autrefois fonctionnaient en journées continues. En effet, avec l’interdiction de ce système dans les privés, chaque parent essaie de trouver une solution pour la rentrée qui est imminente.  Si certains réaménageront leur agenda pour se conformer à cette décision, d’autres seront obligés de recourir des personnes extérieures pour  les aider.

Nous avons donc des  parents qui feront l’option de la garderie et de la cantine à midi car ne pouvant se libérer à midi.  Au sein du foyer Atindé, les deux parents sont  fonctionnaires. Ils ont donc décidé de confier leurs enfants aux services restauration de l’école. « A deux semaines de la rentrée, c’est une question résolue à notre niveau.  A la pause, nos enfants mangeront à la cantine. Et se reposeront avant de reprendre à 15h car on ne pourra venir les chercher à midi et les ramener à 15h », explique la mère de famille.

Comme ce foyer, bon nombres de familles ont souvent opté pour la restauration à l’école aux heures de pause afin d’éviter les navettes aux enfants. Mais pour d’autres parents qui tiennent à ce que leurs enfants prennent une douche  et se restaurent à la maison, il n’est pas question de recourir à la cantine scolaire. Ils estiment vouloir avoir un œil sur ce que consomment leurs enfants afin de leur éviter des malaises liés à la mal bouffe.

Ceux ci négocieront avec un parent proche qui les aidera à faire le suivi. « J’ai une cousine qui viendra s’en occuper. Elle a de grands enfants et dispose d »une boutique non loin de leur école. C’est plus rassurant de savoir que les enfants pourront se rafraichir à midi, manger à la maison, faire la sieste de 45 mn  et repartir en toute sérénité », confie Julie Gohoué, responsable administrative dans une ucture de la place.  En dehors de ceux-ci, d’autres parents seront dans l’obligation de prendre une nounou ou une domestique pour assumer cette tâche en leur absence.

C’est le cas de dame Hossou Ghislaine, caissière dans une banque de la place qui ne peut rentrer à la pause puisque ses enfants fréquentent à Calavi et elle travaille à Cotonou. Elle, s’exprime : « J’ai opté pour une nounou qui viendra les matins et repartira les soirs. C’est une dame, la quarantaine qui a bonne réputation. Elle s’occupera des enfants en mon absence. Elle leur fera prendre une douche à la pause, assurera leur restauration et les ramènera à l’école non loin de la maison ».

 Certes cela bouleverse l’organisation de plusieurs familles mais une décision du ministère ne peut être ignorée au risque de voir les fondés et chefs d’établissements en faire les frais. Les parents mettent alors les bouchés doubles pour ne pas se faire surprendre par la rentrée. Pour Crespin Fawamon, directeur d’une école primaire privée les parents ont été suffisamment informés afin de prendre les dispositions idoines. « Au sein de notre complexe, le message est passé avant les vacances et nous l’avons encore martelé à la reprise des cours qui ont pris fin le 11 septembre dernier. L’autorité a parlé et on doit s’y conformer », a-t-il insisté.

lepouce.info

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