Pourquoi dépenser une fortune pour se maquiller si on doit se cacher le nez, la bouche toute la journée ?

Pourquoi dépenser une fortune pour se maquiller si on doit se cacher le nez, la bouche toute la journée ?

août 29, 2020 0 Par Le pouce

L’un des secteurs que la pandémie de la Covid 19 secoue aussi est celui du maquillage. Pour raison de port de masque, les femmes se maquillent de moins en moins. Elles s’approvisionnent alors très peu en produits de beauté. Ce qui constitue un coup dur pour le business du maquillage.

Le maquillage est l’utilisation de produits cosmétiques pour l’embellissement du visage, notamment de sa peau et la modification des traits du visage et du corps.  Comme son nom l’indique, il a aussi a pour but de masquer des imperfections de la peau. On distingue les fonds de teint, les poudres, les anticernes, les produits pour le regard, les produits pour les lèvres, les crèmes de camouflage. Si certaines femmes en raffolaient, le coronavirus avec son cortège de mesures a freiné leurs ardeurs plombant ainsi le business des produits de beauté. 

Marché Dantokpa le jeudi 27 août.  Il est 11H 20mn.  Nous sommes dans le hangar des commerçantes des produits de beauté. Une ambiance inhabituelle y règne. Regard  dans le vide et l’air décontenancé, ces dames qui autrefois étaient déjà harcelé très tôt le matin par des clientes, se retrouvent à guetter le moindre passage des dames.  « Je pouvais engranger plus de 250 000 FCFA par semaine avant l’arrivée de cette pandémie. Aujourd’hui, difficile de mobiliser la moitié à la fin du mois. On dirait que les dames ont revu leur priorité et les produits de maquillages ne sont plus d’actualité ».

En  effet, la mévente s’est installée depuis l’avènement du coronavirus avec l’imposition des cache-nez. C’est donc la grande désolation dans le  rang aussi bien des grossistes que des détaillants de produits de beauté.  « Personnellement, je ne pouvais sortir sans maquillage mais les masques m’ont appris à me défaire de tous ses artifices et c’est que du bonheur.

D’ailleurs, pourquoi se maquiller si on doit se cacher le nez, la bouche toute la journée », s’interroge une jeune femme. « Les cache-nez se salissent rapidement avec les produits de maquillage. Pour ne pas avoir à les laver tous les soirs, il vaut mieux s’abstenir de se badigeonner la bouche, le visage de rouge à lèvre et de fond de teint », poursuit-elle.

Coup dur pour les  spécialistes du make-up

Une multitude de cosmétiques s’offre aux femmes pour s’embellir et devenir sublime. Les yeux, la bouche,  le teint. Et savoir maquiller son visage est un art qui s’apprend, se dompte. Une fois les gestes de bases appropriés, les spécialistes laissent  parler leur créativité pour vous réinventer chaque jour avec un maquillage qui reflète humeur et personnalité. Il s’agit du make-up. Ce dernier n’a plus le vent en poupe.

Et ce pour plusieurs raisons. Aujourd’hui, Il y a moins d’événements festif qu’autrefois. « Il faut des occasions de se faire belle pour utiliser les produits de beauté et pour solliciter des spécialistes du make up que nous sommes pour vous relooker. Nous avons de moins en moins des sollicitations parce que le coronavirus a tout gâché. Les weekends, j’ai au moins une douzaine de cliente. Ce qui me permet d’avoir entre 50 000 FCFA et 70 000FCFA. Aujourd’hui, difficile d’avoir 20 000FCFA », raconte Naomie, une spécialiste du make up.  Un témoignage confirmé par des clientes qui ne trouvent aucun intérêt à dépenser sans pouvoir en jouir.

 « Je suis caissière dans une agence de microfinance. Et je reçois plus de 30 personnes par jours. J’ai donc intérêt à me protéger. Donc mon maquillage sous le cache nez n’intéresserait personne. D’ailleurs qui le verrait » ?, s’interroge mademoiselle Dantonvi Georgette.  Pour d’autres femmes, c’est  l’occasion de faire de petits calculs.  « Je dépense 2 500 FCA chaque semaine pour les masques de la pharmacie pour mes enfants et moi. Ce que je pouvais économiser pour le make up. Donc les caches nez ont en quelque sorte remplacé le maquillage. C’est de cette façon que je ressens ce qui se passe et c’est tant mieux », confie dame Honorine. 

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