L’homme suspecté de la baffe sur Macron sera jugé ce jeudi en comparution immédiate

L’homme suspecté de la baffe sur Macron sera jugé ce jeudi en comparution immédiate

juin 9, 2021 0 Par Le pouce

La garde à vue de Damien T. et Arthur C., décidée pour les chefs de « violences sans incapacité sur personne dépositaire de l’autorité publique », a par ailleurs été prolongée « afin de poursuivre les vérifications ».

Le président de la République Emmanuel Macron lors de son déplacement dans la commune de Tain-l’Hermitage (Drôme), le 8 juin 2021.

L’auteur présumé de la gifle infligée au président de la République Emmanuel Macron lors d’un déplacement mardi à Tain-l’Hermitage (Drôme) sera jugé jeudi 10 juin en comparution immédiate, a fait savoir mercredi soir le parquet de Valence.

Agé de 28 ans, le suspect « Damien T. sera présenté dans le courant de la matinée de demain [jeudi] devant le procureur de la République en vue de sa présentation en comparution immédiate l’après-midi », a expliqué le procureur de la République de Valence, Alex Perrin, dans un communiqué.

Interpellé avec lui, son camarade « Arthur C. va se voir délivrer une convocation en justice pour la fin du second semestre 2022 pour répondre des infractions en lien avec les armes détenues illégalement » trouvées à son domicile, a précisé le magistrat.

Leur garde à vue, décidée pour les chefs de « violences sans incapacité sur personne dépositaire de l’autorité publique », a par ailleurs été prolongée « afin de poursuivre les vérifications ».

Des « convictions politiques traditionnelles de droite ou d’ultradroite »

Résidant à Saint-Vallier, au nord de Valence, les deux hommes avaient été arrêtés tout de suite après les faits. Ils sont « tous deux inconnus des services judiciaires et des services de renseignements » et sont membres d’associations de leur commune « en lien avec les arts martiaux, le Moyen Age et l’univers manga », a rapporté le parquet de Valence.

Lors de son audition, Damien T., « en couple, sans enfants, sans profession », a reconnu « avoir porté un coup au chef de l’Etat et avoir prononcé des paroles dénonçant la politique ». Proche, selon lui, de « la mouvance des “gilets jaunes” » et partageant des « convictions politiques traditionnelles de droite ou d’ultradroite » sans être « d’aucun parti ni militantisme exprimé », il a affirmé avoir « agi d’instinct et “sans réfléchir” pour exprimer son mécontentement », a encore expliqué M. Perrin.

Les auditions des témoins et de la compagne de Damien T. n’ont pas éclairé « davantage les motivations » du jeune homme, contre qui la préméditation – « à l’heure actuelle » – n’est pas retenue. « Les dernières vérifications et investigations sont en cours », a néanmoins souligné le procureur.

Quant à Arthur C., « célibataire, sans enfants, intérimaire, arrêté aux côtés de son ami après avoir filmé l’agression du chef de l’Etat, il a pu expliquer sa présence sur les lieux sans pour autant participer à l’agression » du président de la République.

A son domicile, des « livres anciens sur l’art de la guerre et Mein Kampf ainsi qu’un drapeau à fond rouge avec faucille et marteau jaune et un drapeau de la révolution russe », ont été trouvés lors d’une perquisition.

Cette gifle a suscité l’indignation de l’ensemble des responsables politiques. Emmanuel Macron a pour sa part relativisé le geste, dénonçant des « faits isolés » commis par « des individus ultraviolents ».

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