Conférence-débats à la Chaire UNESCO DPHD/UAC : Le Pr Yvette ONIBON DOUBOGAN outille les auditeurs sur l’entrepreneuriat féminin

La Chaire UNESCO des Droits de la Personnes Humaine et de la Démocratie de l’UAC a organisé une conférence-débats sur l’Entrepreneuriat féminin au Bénin, le vendredi 25 février 2022. Initiée en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer, cette séance d’échange a été animée par le Pr Yvette ONIBON DOUBOGAN, Vice-recteur chargée de la Coopération interuniversitaire, des partenariats et de l’insertion professionnelle de l’Université de Parakou.

C’est autour du thème ‘’Entrepreneuriat féminin et développement en Afrique : cas du Bénin’’, que s’est tenue la rencontre d’échange périodique de la Chaire UNESCO à l’endroit de ses auditeurs. Animée par le Pr Yvette ONIBON DOUBOGAN, maitre de conférences en sociologie du développement et enseignante chercheure à l’Université de Parakou et spécialiste en Genre, cette causerie a réuni une centaine de participants environ.

C’est à travers l’état des lieux sur l’entrepreneuriat au Bénin que la communicatrice a planté le décor. En bon enseignant des Universités, elle a d’abord procédé à une clarification conceptuelle des notions clés, le rappel de quelques méthodologies de recherches et des courants de pensée majeurs sur l’entrepreneuriat féminin puis un bref historique des politiques publiques en matière de promotion de l’entrepreneuriat féminin au Bénin.

En effet, il ressort de la présentation que la fin de l’esclavage et le début du commerce légitime ont eu des répercussions sur le genre, non seulement parce que la majorité des hommes étaient hors du continent, mais aussi parce que les femmes étaient désormais plus impliquées dans l’agriculture. Aussi, le rôle économique des femmes s’est ainsi particulièrement accru avec le commerce du palmier à huile, l’animation des marchés périodiques de produits vivriers et de biens manufacturés importés de l’Europe ou d’Asie est dévolue aux femmes.

« Bien que la crise sociopolitique et économique des années 80 ait eu pour conséquence l’aggravation des inégalités sociales basées sur le genre, elle a néanmoins favorisé l’émergence d’une nouvelle approche de développement basée sur l’entrepreneuriat », a fait remarquer le professeur. Mieux, la formation des femmes à la culture entrepreneuriale vise essentiellement à développer leur esprit d’initiatives, leurs compétences managériales et les booster dans leurs projets de création d’entreprises.

Par ailleurs, l’entrepreneuriat féminin est un véritable levier au service du développement social et humain car il contribue à l’autonomisation de la femme, le développement inclusif et durable, la croissance économique, la réduction du taux de chômage  et de la pauvreté.

En dépit des politiques publiques, des lois votées et du génie des femmes qui se déploient vaille que vaille, d’énormes défis subsistent et méritent d’être relevés pour que l’entrepreneuriat féminin au Bénin soit d’avantage un pilier pour l’essor de celles qui s’y adonnent et de leur communauté : il s’agit entre autres des stéréotypes sociaux autour des femmes entrepreneures, de leur faible niveau d’instruction, des contraintes liées à l’accès à l’information économique, des difficultés liées à l’accès au financement et les conflits institutionnels et réglementaires.

Il convient de souligner que l’initiative des conférences-débats vise à renforcer les capacités des auditeurs de la Chaire sur diverses thématiques en lien avec la recherche universitaires et les questions de développement. Celle qui a réuni les auditeurs autour de la Vice-rectrice DOUBOGAN a été riche aussi bien en théorie mais qu’en partage de vécus sur le terrain de la recherche et de bonnes pratiques. Une véritable école de vie où se sont abreuvés les participants.

Les contributions et questions d’éclaircissements, les unes aussi intéressantes que les autres, ont témoigné de la qualité de l’intervention de la conférencière qui a plusieurs ouvrages à son actifs.