« À tes souhaits ! » après un éternuement : la vraie raison

« À tes souhaits ! » après un éternuement : la vraie raison

juin 17, 2021 0 Par Le pouce

Après l’éternuement d’un proche, la bienséance nous lui adresser un  « À tes souhaits ». Une expression qui serait née en Grèce, pendant l’Antiquité.

L’éternuement est un réflexe que nous connaissons tous, qui est normal mais peut être le signe de diverses maladies. Il correspond à l’expulsion d’air contenu dans les poumons par le nez et la bouche, le plus souvent en réponse à une irritation de la muqueuse nasale.

Autrefois, certains pensaient que l’âme pouvaient quitter le corps lors d’un éternuement ou qu’un esprit malin pouvait sortir des narines.

Les allergies au pollen sont de retour depuis quelques semaines. Et avec elles, les yeux rouges et… les éternuements à répétition. « À tes souhaits », direz-vous à votre collègue de bureau (ou de métro) si vous êtes courtois. Mais d’où vient cette habitude ? Quel est le lien entre le fait d’éternuer et l’expression d’un souhait ? Pour le comprendre, direction l’Antiquité. C’est du moins ce que suggère Théodore Basset de Jolimont, un écrivain français du XIXe siècle, qui s’est intéressé de près au sujet.

 Pour conjurer le mauvais sort…

Selon les croyances grecques, le premier homme – conçu par Prométhée avec de l’argile – éternua lorsque le souffle de la déesse Athéna lui donna la vie. « Que les dieux te soient en aide ! », aurait alors crié Prométhée. Les Grecs percevaient ainsi l’éternuement comme la manifestation d’un esprit divin, auquel on pouvait adresser des vœux. On retrouve cette histoire dans les écrits rabbiniques, qui indiquent que l’éternuement est le premier signe de vie d’Adam : « Dieu souffla et le premier homme éternua ».

Mais les origines de l’expression restent floues. Autrefois, l’éternuement pouvait également être associé au mauvais sort ou à la maladie. Certains pensaient que l’âme pouvait quitter le corps lors de cette réaction de l’organisme ou qu’un esprit malin pouvait sortir des narines. Lancer un « À tes souhaits » à celui qui éternue serait une manière de le protéger ou de lui souhaiter une bonne santé.

Cette habitude n’est pas une spécificité française. On retrouve notamment son équivalent en anglais («God bless you» : « Que Dieu te bénisse »), en espagnol (« Jesús » : « Jésus ») et en italien (« salute » : « santé »).

En somme, c’est une formule pour conjurer le mauvais sort !

Facebook Comments Box