PARTAGE D’EXPÉRIENCE DANS LE CADRE DU WOJFI : la conciliation de la vie professionnelle et la vie de famille des femmes des médias au menu des échanges
mars 2, 2023Dans le souci de créer un environnement adéquat d’échange entre professionnels des médias, DG partners ONG a organisé dans le cadre du programme WOMEN JOURNALISTS FOR INVESTIGATION, un partage d’expérience entre acteurs des médias venus de divers horizons. Ladite séance de discussion a eu lieu le lundi 27 février à l’université d’Abomey Calavi , dans les locaux du Restaurant Bid.
Qui dit partage d’expérience, dit forcément édification. C’est donc à cet exercice que se sont adonnés des hommes et femmes des médias béninois et togolais dans la matinée du lundi 27 février à l’université d’Abomey Calavi. Au coeur de ce riche moment de partage autour du journalisme d’investigation ,est ressorti l’éternelle problématique de la conciliation entre vie professionnelle et vie de famille. Une situation à laquelle font face bon nombre de femmes de médias et principalement celles de la sous-région de l’Afrique de l’ouest. À l’occasion, Mirabelle AKPAKI, , journaliste à l’ORTB n’a pas manqué d’exprimer son opinion sur la question. Pour elle, c’est d’abord une question d’organisation. “la famille attend beaucoup de vous. Il faut donc pouvoir s’organiser. Le métier de journaliste est le métier que l’on exerce sachant à quelle heure exactement on quitte la maison mais n’ayant aucune idée de l’heure de retour” affirme-t-elle. C’est-à-dire que la femme journaliste, pour pouvoir concilier les deux vies : celles professionnelle et de famille doit plannifier son temps de manière à ne pas faillir à ses occupations des deux côtés.
Plus loin encore, elle poursuit en précisant : “il faut aussi avoir un mari qui comprend le métier que vous exercez” . Ainsi,ce dernier pourra apporter l’accompagnement nécessaire afin de faciliter la tâche à la femme journaliste, mère de famille. Pour renchérir les propos de la précédente, Dorice DJETON GOUDOU présidente de DG Partners ONG et modératrice de la séance d’échange, a précisé que la compréhension de la profession seule ne suffit pas. Il est plus question d’accompagnement selon elle.
C’est d’ailleurs pourquoi elle affirme :” Il faut que le partenaire en question décide de vous accompagner. c’est une chose qu’il comprenne les enjeux du métier, mais s’en est une autre qu’il accepte d’accompagner la femme”. Il ressort de ces divers avis que seule la volonté de la femme journaliste ne suffirait pas à assurer une gestion efficace de la vie de famille et le travail. Cependant, la femme journaliste n’est pas obligée de tout faire elle-même. Il y a des tâches qu’elle peut déléguer. Elle peut donc se faire aider dans la gestion de ses tâches de mère de famille.
Par ailleurs, certaines opinions estiment que lorsque la conciliation devient quasiment impossible, il faut que la femme puisse faire un choix. Elle a donc le choix entre sa vie de famille et celle professionnelle. Une opinion que partage Eugénie GADEDJISSO TOSSOU, promotrice du média togolais AfrikElles. Panéliste lors de la séance de partage d’expérience, elle a partagé son expérience personnelle en ce qui concerne la question de conciliation de vie de famille et celle professionnelle. Quant à la question de choix, elle affirme :” moi, j’ai fait mon choix. Le métier de journaliste,je l’ai rêvé depuis des années”. Multiples sont les raisons qui obligent à aller dans les extrêmes. Parmi elles, la frustration. Ainsi, pour la promotrice de AfrikElles, ” si vous avez une personne qui comprend le métier mais qui n’accepte pas de vous accompagner, vous finirez entre frustration de travail et frustration à la maison”. Il est donc question pour la femme journaliste de soit, trouver le juste milieu entre son travail et sa famille ou de faire un choix entre les deux.
Entre autres préoccupations abordées lors de ce premier acte de partage d’expérience, figure la question de la visibilité des journalistes d’investigation et de la divulgation de leurs productions à l’attention du grand public. Des productions qui en raison de leurs valeurs et pertinences ont permis à leurs auteurs de se faire distinguer et honorer au plan international. Le numérique étant désormais une solution, il est capital que les hommes et femmes du monde des médias en fassent usage pour permettre au public d’accéder à leurs réalisations.
Eunice DOSSOU-KITTI