Marie-Josée EDON ALLAGBE, Présidente du Comité National des Jeunes de l’UNSTB : « Etre syndicaliste, c’est de porter la voix de milliers de travailleurs … »

Marie-Josée EDON ALLAGBE, Présidente du Comité National des Jeunes de l’UNSTB : « Etre syndicaliste, c’est de porter la voix de milliers de travailleurs … »

janvier 22, 2021 0 Par Dorice Djeton

Titulaire d’une licence en Marketing et communication, Marie-Josée M. Pierrette EDON épouse ALLAGBE  est la Présidente du Comité National des Jeunes de l’UNSTB.  La trentaine et mère de deux enfants, cette Jeune femme Leader capitalise une longue expérience dans la conception et le suivi de Programmes de formation.

Marie-Josée et le syndicalisme, ça remonte à quand?

Mon adhésion au syndicat remonte à 2016.

Quel a été votre parcours en 5 ans au sein de l’UNSTB ?

J’ai été membre ordinaire du syndicat de base,  trésorière du syndicat de base. Ensuite, j’ai occupé le poste de secrétaire départementale de la jeunesse de l’UNSTB puis Présidente du comité national des jeunes  et  Membre du bureau directeur National de L’UNSTB. Je suis aussi membre actif du comité de la confédération syndicale internationale CSI-Afrique.

Le syndicalisme a été pendant longtemps l’apanage des hommes. Pourquoi avoir choisi de militer dans un tel domaine?

Depuis plus d’une décennie, la communauté internationale parle d’égalité des sexes et du genre. Aucun sexe ne détient à lui tout seul, l’apanage d’une lutte ou d’un domaine. Et donc ma bravoure qui équivaut à celle d’un homme et mon esprit de justice m’ont  poussé à militer et à rendre hommage aux femmes amazones qui ont milité avant moi.

Qu’est-ce qui justifie le choix de l’UNSTB ?

La société dans laquelle je travaillais était déjà affiliée à l’UNSTB. Et d’après mes recherches c’était la mère des autres confédérations et donc la plus expérimentée.

Il y a une certaine crise de confiance entre les têtes de pont et les syndiqués au regard des luttes qui n’aboutissent plus. Comment arrivez-vous à mobiliser les jeunes en tant que présidente du comité National des jeunes de l’UNSTB?

La crise de confiance est effective et la crise dans le monde syndical n’arrange pas les choses. Mais en tant que présidente des jeunes, de commun accord avec mon bureau, nous arrivons à prendre en compte l’intérêt des jeunes, afin qu’en retour, ils soient amenés à l’action syndicale. Actuellement, ce n’est pas chose aisée vu les lois scélérates en vigueur avec les travailleurs du monde formel. Nous recrutons parmi les travailleurs du secteur de l’économie informelle qui constitue plus de 80% de l’économie béninoise.

Que répondez-vous à ceux qui pensent que le syndicalisme est une affaire de minorité qui se remplissent les poches au détriment de l’intérêt commun?

Le syndicalisme est un sacerdoce. On n’y vient pas pour s’enrichir. Au contraire, pour se mettre au service des autres. Car, être syndicaliste, c’est porter sur soi la lourde responsabilité morale de défendre les autres, de porter la voix de milliers de travailleurs qui ont placé leur confiance en vous. Pour réussir parfois les luttes, nous sommes contraints de « mettre la main à la poche » comme on le dit.

Marie-Josée, ce n’est pas que du syndicalisme. Quels sont vos autres centres d’intérêt?

Mes centres d’intérêt vont vers tout ce qui est de la gouvernance sociale : économie de développement ; les questions liées au genre ; la migration et une passion pour l’esthétique corporelle.

Quelles sont vos  perspectives en tant que jeune femme leader?

Mes perspectives en tant que jeune femme leader sont énormes parmi lesquelles j’ambitionne d’aider la jeunesse africaine et surtout celle béninoise sur les axes suivants : le renforcement des capacités,  le militantisme et la gestion de la chose publique, l’employabilité des jeunes, l’adaptation de la formation au marché de l’emploi  et l’entreprenariat. Et j’ai débuté depuis 2020 le projet ‘’Graine d’entrepreneur’’ avec certains établissements scolaires pour les questions de leadership et d’entreprenariat.

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