Mozambique : des gardiens forcent des détenues à se prostituer sous la menace de la torture et empochent l’argent

D’après une enquête menée par une ONG locale, le Center for Public Integrity (CIP), les détenues femmes de la plus grande prison du Mozambique sont régulièrement obligées par des gardiens de se livrer à la prostitution pour des frais allant de 40 à 200 euros, selon une enquête.

« Le rapport, publié mardi, disait: « Les femmes de la prison pour femmes de Ndlavela (Maputo) sont régulièrement extraites par des gardiens à des fins d’exploitation. Certains sont sortis « trois ou quatre fois par semaine pour avoir des relations sexuelles avec des gens qu’ils disent ne pas connaître ». La ministre de la Justice Helena Kida s’est rendue dans l’établissement mercredi et a annoncé une enquête, dont les résultats devraient être connus dans quinze jours.

Selon le CIPVP, les clients sont généralement des « personnes bien placées qui recherchent le plaisir avec des femmes qui n’ont pas eu de relations sexuelles depuis longtemps ».

En échange, ces détenus, traités comme des « marchandises qui ont un prix » et surnommés « petites colombes » ou « lapins » par les pirates lors des négociations avec les clients, bénéficient d’un traitement préférentiel. D’autre part, « ceux qui refusent de rejoindre le réseau sont torturés et la plupart finissent par céder », souligne le rapport.