Guatemala: le président élu Bernardo Arévalo frôle la mort deux fois

Bernardo Arévalo, le nouveau président élu lors des élections présidentielles du 20 août, a été ciblé par plusieurs attentats pour l’assassiner, comme l’a reconnu la Commission interaméricaine des droits de l’homme.

Le président élu a évoqué deux projets d’attentats, alors qu’il avait déjà dû faire face durant la campagne à des persécutions judiciaires pour l’empêcher d’être candidat rendre illégal son parti, la petite formation de gauche Semilla. Au même moment, la candidate perdante, la conservatrice Sandra Torres, refuse toujours de reconnaître sa défaite.

L’un des deux complots planifiés pour éliminer Bernardo Arévalo, le président élu du Guatemala, était titré plan Colosio, en allusion au candidat à l’élection présidentielle mexicaine assassiné, il y a trente ans. Le deuxième projet d’attentat pointait les deux leaders de gauche.

Bernardo Arévalo et sa vice-présidente élue Karin Herrera ont été visés par un projet d’attentat: ils devaient être assassinés par les membres d’un gang criminel.

Des mesures de protection urgentes à Arévalo et Herrera

Ces complots, corroborées par plusieurs sources officielles, ont été pris en compte par la Commission interaméricaine des droits de l’homme qui, dans une résolution urgente, a octroyé jeudi 24 août des mesures de protection à Arévalo et Herrera.
Autrement dit, la Commission a ordonné au gouvernement guatémaltèque d’assurer la protection du duo élu. Dans ce contexte, Arévalo s’est abstenu d’apparaître en public et il a annulé les célébrations prévues suite à sa victoire époustouflante de dimanche passé.

Des contestations continuent…
De son côté, son ex-rivale, Sandra Torres a présenté vendredi une plainte officielle pour fraude électorale, dans une nouvelle tentative pour contester la légitimité de l’élection. Les partisans de Bernardo Arévalo s’y attendaient : les forces conservatrices s’attellent pour contrecarrer son accès au pouvoir.

Fernandez Gobessou (Stag)