Cette ville française  interdit l’accès au plages et à la baignade à “toute personne n’ayant pas une tenue correcte”

Cette ville française  interdit l’accès au plages et à la baignade à “toute personne n’ayant pas une tenue correcte”

août 16, 2024 0 Par Le pouce

Avec la canicule qui touche de nombreux départements dans le Sud de la France, les plages sont prises d’assaut. Cette ville prend un arrêté interdisant l’accès à ses plages et la baignade à “toute personne n’ayant pas une tenue correcte”

 

Vu la liberté de vêtements des baigneurs dans la plupart des villes côtières, la commune de Lecci (Corse), a décidé de restreindre l’accès à ses plages et la baignade “à toute personne n’ayant pas une tenue correcte” ! C’est un arrêté du maire, Don Georges Gianni, datant du 7 août qui entérine cette mesure.

 

“L’accès aux plages et à la baignade sur la commune de Lecci sont interdits à compter de la signature du présent arrêté et jusqu’au 30 septembre 2024 à toute personne n’ayant pas une tenue correcte respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité” affirme Don Georges. Cette mesure précise que «le port de vêtement pendant la baignade ayant une connotation contraire à ces principes, y est également interdit”.

 

La Ville de Corse justifie cette mesure notamment par des besoins de sécurité : “Une tenue de plage manifestant de manière ostentatoire une appartenance religieuse alors que la France et les lieux de culte religieux peuvent être la cible d’actes terroristes, est de nature à créer des risques de trouble à l’ordre public qu’il est nécessaire de prévenir.” Elle indique également prendre en compte le climat de tension internationale au Moyen-Orient et au Proche-Orient.

 

Quant à la légalité de cette disposition, il revient au tribunal administratif d’en juger. En mai 2022, la Ville de Grenoble avait adopté un nouveau règlement intérieur autorisant le port du “burkini” dans les piscines municipales. Elle affirmait vouloir permettre aux usagers qui le souhaiteraient de pouvoir davantage couvrir leur corps. Quelques semaines plus tard, la décision avait été suspendue par le juge des référés du tribunal administratif de Grenoble. Cette suspension a été confirmée par le Conseil d’État, plus haute juridiction de l’ordre administratif.

La municipalité justifie cette mesure notamment par un besoin de sécurité sur les plages de la commune.

 

Juldian Dossou (Stag)

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